L'assurance dépendance peut permettre à des personnes âgées de finir confortablement leur vie, grâce à une rente. Mais attention, cette rente ne sera allouée que si l’état de dépendance est constaté. C'est là que les difficultés commencent, car l'assureur est pratiquement le seul juge, l'assuré doit prouver son état et les clauses de son contrat dictent les règles.
Le contrat détermine la dépendance
C'est le contrat d'assurance qui détermine ce que signifie « être dépendant ». Il peut donc très bien s'agir d'une perte d'autonomie totale nécessitant l'intervention d'une tierce personne pour se nourrir, se déplacer, se laver ou se vêtir. Et encore, de nombreuses clauses subtiles peuvent être insérées.
Exemple : un contrat d'assurance dépendance peut estimer qu'une personne n'a pas besoin d'assistance pour se déplacer car elle pourrait avoir « recours à des équipements adaptés ».
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L'assuré doit prouver sa dépendance
Les sociétés d'assurances européennes ont beaucoup appris de leurs consœurs des États-Unis. Car c'est à l'assuré de prouver son état, en présentant les documents nécessaires.
Lesdits documents sont souvent difficiles à réunir lorsque l'on est dépendant. Les proches ont alors un rôle important pour limiter tout risque d'arnaque et d'individus peu scrupuleux vis à vis de personnes diminuées.
Note : en plus de cela, certains assureurs « se réservent le droit de demander des documents supplémentaires ».
Le médecin de l'assureur est seul juge
Cerise sur le gâteau, c'est le médecin de l'assurance qui détermine s'il y a effectivement dépendance ou non.
Bien que l'assurance-maladie classifie les dépendances en 6 états (GR1 à GR6), les assureurs ne sont pas obligés d'en tenir compte.
Bon à savoir : le médecin de l'assureur est lui aussi tenu au secret médical et les informations que vous seul pouvez lui délivrer ne pourront servir qu'à l'établissement du contrat d'assurance.
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Les questions pièges du questionnaire médical
Certaines compagnies d'assurances ont un moyen efficace pour seconder les clauses restrictives. Au moyen d'un questionnaire médical subtil, elles se donnent la possibilité de clamer par la suite que l'assuré a effectué une fausse déclaration.
Faites donc attention aux :
- Questionnaires simplifiés, destinés à gagner du temps, ils peuvent faire des raccourcis qui portent ensuite à confusion.
- Questions vague de type : « avez-vous connaissance de maladies ou malformations non-mentionnées dans ce questionnaire » ? Maladie et malformation veulent tout dire et peuvent être interprétées au détriment de l'assuré.
Bon à savoir : on fait généralement remplir le questionnaire simplifié aux personnes de moins de 60 ans.
Des cotisations flexibles… à la hausse
Gardons le meilleur pour la fin. Les contrats d'assurance dépendance précisent que les cotisations évolueront en fonction de l'âge et de l'état de santé de l'assuré.
Les plus mauvais contrats font en sorte que les assurés résilient leur souscription lorsque le rapport cotisations/risque n'est plus à leur avantage.
Pages Jaunes vous en dit plus
Le guide de l'assurance dépendance répondra à toutes vos questions :
Notre fiche pratique choisir une assurance dépendance vous aidera à faire le tri dans les différentes offres.
Vous pouvez également choisir d'avoir recours à une aide à domicile.
Si vous avez plus de 60 ans et souffrez d'un handicap qui nécessite une assistance, vous pouvez obtenir l'APA (allocation personnalisée d'autonomie).